POSSESSIONS

L’Exorciste – Roland Doe ou la vraie histoire de Robbie Mannhein

Nous sommes à la fin des années 40 dans le Maryland aux États-Unis. Roland Doe a 13 ans. C’est un enfant joyeux qui avait une profonde affection pour sa tante Harriet.

A cette époque, la célébrité du jeu « ouija » en faisait un cadeau à la mode. La tante Harriet très proche de son neveu Roland lui offrit cette planche pour lui faire plaisir. Malheureusement, elle va décéder peu après en 1949. Peu de temps après une série d’étranges évènements va se mettre en place et même menacer la vie de Roland.

La famille va assister à ses 1ere manifestations, cela va commencer par des bruits de gouttes d’eau qui tombent alors que tous les robinets sont fermés, puis il y aura des bruits de grattement dans les murs et des bruits étranges. Les parents vont faire appel à une société de dératisation pensant qu’ils avaient affaire à des rats grignotant et marchant dans les murs. Ils ne trouvèrent rien.

Dans un même temps Roland devint plus renfermé, plus taciturne, plus silencieux. Bientôt, les objets vont se mettre à se déplacer dans la maison, les lustres à bouger tout seul. Les manifestations venant de la chambre de Roland sont les plus importantes, le lit de Roland se met à trembler.

Les parents se tournent alors vers Luther Miles Schulze, leur pasteur luthérien. Sceptique, le pasteur va l’emmener voir plusieurs médecins et psychiatres qui ne trouvent aucune cause apparente à ce que vit le garçon. Puis le pasteur va demander à Rolland de passer la nuit chez lui.

Dans une lettre envoyée au Docteur Rhein, parapsychologue, voici ce que le pasteur lui aurait écrit : « La nuit du 17 au 18 février, je pris l’enfant avec moi pour la nuit, pour constater de moi-même les phénomènes en question. L’enfant s’endormit dans un fauteuil qui peu de temps après se mit à glisser seul sur le plancher de la pièce. Je mis l’enfant au lit, qui lui aussi se mit à vibrer, le matelas fut jeté à terre et glissa latéralement, sous le lit … ».

Sur ces conseils, les parents de Roland vont aller voir un prêtre catholique, le père E. Albert Hughes, qui va leur donner un peu d’eau bénite ainsi que des bougies sacrées.

Le garçon confesse alors qu’il a utilisé la planche Ouija pour essayer de communiquer avec sa tante et ceci aurait ouvert la porte à des démons.

Les manifestations s’accélèrent alors. Des objets religieux se mettent à voler et plus grave, des marques de griffures et de mots apparaissent sur le corps de Roland. Le jeune garçon commence à parler des langues étrangères d’une voix gutturale qui ne lui appartient pas et même à léviter dans les airs le corps tordu de douleurs.

Le père Luther Miles Schulze déclare Roland possédé et réalise un 1er exorcisme. Le père sera gravement blessé par un ressort du matelas qui va lui tailler le bras de l’épaule au poignet ce qui mettra fin à l’exorcisme. Ceci va accentuer les symptômes. Les parents déménagent alors à St Louis car ils pensaient avoir vu sur le corps de Roland le mot St Louis, ville où résidaient les grands parents.

Là ils rencontrèrent le père Bishop et le Père W. Bowdern. A leur arrivée, l’attitude de Roland change du tout au tout. Agité, criant des blasphèmes, le garçon montrait en plus une aversion très prononcée pour les objets religieux et les prêtres.

 » Le rapport ci-joint est un résumé de l’affaire que vous connaissez depuis plusieurs semaines. Le rôle des Frères dans cette affaire a été tellement important que j’ai pensé que vous devriez avoir l’historique de l’affaire pour votre dossier permanent.

Nous avons été informés par le bureau de la chancellerie à deux occasions différentes, le 16 mars et le 27 avril que l’affaire ne devait pas être rendue publique. Je crains que la nouvelle n’ait déjà été diffusée dans diverses parties de la ville par des personnes demandant des prières et peut-être par l’intermédiaire de quelqu’un qui a pris part à l’affaire. Certains faits secrets est pratiquement hors de notre contrôle en ce moment, mais dans la mesure où nous pouvons, nous ne devrions pas rendre cette affaire publique jusqu’à ce que nous ayons un état définitif de l’affaire déclaration définitive du bureau de la chancellerie.

L’un des plus beaux bénéfices qui m’est parvenu à la suite de cette affaire est une haute appréciation du travail et de la dévotion religieuse des Frères Àlexiens.

L’assistance priante de votre Communauté a certainement été un facteur important pour gagner la bataille contre Satan. Votre propre coopération jusqu’à l’établissement d’une dévotion publique à Notre Dame de Fatima sera toujours associée aux aspects inspirateurs de l’affaire.

La famille … a été complètement conquise par la charité sans réserve de vos Frères. Il ne fait aucun doute que l’intention de Mme … de devenir catholique a été profondément influencée par l’altitude christique des Frères qui ont travaillé avec …

Ce sera toujours un grand privilège pour moi de me souvenir de vous et de votre Communauté au Saint Sacrifice. »

C’est à ce moment-là que le prêtre Bowdern a décidé d’écrire un journal relatant toutes les rencontres avec Roland. Voici quelques extraits :

Mercredi 9 Mars : « …des douleurs intenses à l’estomac semblent avoir frappé le jeune garçon, la mère ayant levé la couverture du lit et la veste de pyjama du petit, nous vîmes de longues égratignures en zig zag sur le torse du jeune homme… »

Vendredi 11 mars : « …le garçon était endormi quand un flacon d’eau bénite posé à 60 cm de son lit, fut projeté dans l’angle opposé de la pièce.

A notre sortie, un bruit prodigieux se fit entendre venant de la chambre, à notre arrivée, l’armoire avait glissé le long du mur et était maintenant complètement retournée.

Une chaise se déplaça d’environ 60 cm.

Un crucifix et divers objets saints disposés sous l’oreiller, avait glissé jusqu’au pied du lit.

Quant aux reliques elles étaient éparpillées dans toute la pièce… »

Pensant le garçon possédé, les prêtres demandent à l’Eglise l’autorisation de réaliser un exorcisme.

Mardi 15 Mars : « …le matelas se mit à vibrer, la relique de st Margarette Marie posée sur le lit fut une nouvelle fois projetée à travers la pièce. »

HISTORIQUE DE L’AFFAIRE

Le 15 janvier 1949, au domicile de … à …, un bruit de gouttes a été entendu par …. et sa grand-mère dans la chambre de cette dernière. ce bruit a duré peu de temps, puis l’image du Christ sur le tronc nous a fait penser que le point d’accroche était devenu fuyant.

Ce bruit a duré peu de temps, puis le tableau du Christ sur le mur a tremblé comme si le mur derrière lui avait été abattu. Au moment où les parents de R. sont rentrés chez eux, il y avait un bruit de grattage très net sous les planches du plancher, près du lit de la grand-mère.

A partir de cette nuit, le grattage a été entendu tous les soirs vers sept heures et a continué jusqu’à minuit. La famille pensait que le bruit de grattage était causé par un rongeur de quelque planche, mais le bruit de grattage continuait et devenait plus distinct lorsque les gens piétinaient le sol. Ce grattage a continué pendant dix jours, puis s’est arrêté. La famille a finalement cru que le rongeur était mort Le garçon, R, semblait croire qu’il entendait encore le bruit mais la famille n’a plus rien entendu pendant 3 jours. Lorsque le bruit est redevenu audible, ce n’était plus dans la chambre du haut mais s’était déplacée en bas, dans la chambre du garçon. On l’entendait comme le bruit de chaussures qui grincent le long du lit et on ne l’entendait que la nuit, et la sixième nuit, on entendait à nouveau des grattements. La mère, la grand-mère et le garçon, alors qu’ils étaient allongés sur le lit cette nuit-là, ont entendu quelque chose qui venait vers eux, semblable au rythme de pieds qui marchent et au battement de tambours. Le son parcourait la longueur de le matelas, puis revenait en arrière et répétait cette action jusqu’à ce que le mère demande « C’est toi, tante Tillie ? » (Tillie était morte à St.-Louis deux semaines après les premiers sons dans celui de R) La mère a continué à poser des questions mais n’a pas eu de réponse verbale. Elle a posé cette question : « Si tu es Tillie, frappe trois fois ». Des vagues d’air ont frappé la grand-mère, la mère et le garçon, et trois coups distincts ont été entendus sur le plancher. La mère a demandé à nouveau, « Si tu es Tillie, dis-moi positivement en frappant quatre fois. Quatre coups distincts ont été entendus. Puis suivent des grattements de griffes sur le matelas. Alors la mère ou la grand-mère n’a pas fait attention au grattage du matelas, tout le matelas s’est mis à trembler. L’action était parfois très violente. En une occasion, la couverture du lit a été arrachée de dessous la robe et les bords se sont soulevés sous le matelas et les bords se dressaient au-dessus de la surface du lit, comme s’ils étaient maintenus par de l’amidon. Lorsque les maîtres d’hôtel touchaient le lit,…

C’est à partir de ce moment-là, que l’autorisation de pratiquer un exorcisme fut accordé. Le père Bodwern et le père Halloran vont avec l’aide d’autres prêtres réaliser plus de 30 exorcismes en 2 mois.

Lors de ces pratiques, le jeune homme se montrait de nombreux signes de violence et de menaces à l’encontre des prêtres. Roland a dû être maintenu attaché durant les séances car les coups donnés aux prêtres étaient très fort, bien plus fort que ceux qu’un enfant puisse donner normalement.

La situation devenait très difficile pour les parents qui ont avec l’accord des prêtres décidé d’interner Roland à Saint Alexius qui est un ancien hôpital géré par un ancien ordre de moines catholiques.

La pièce dans laquelle il était installé ressemblait à une chambre psychiatrique, les fenêtres étaient scellées et la porte ne s’ouvrait que de l’extérieur. Surtout, elle était isolée du reste de l’hôpital ce qui évitait qu’on entende ses cris lors des séances d’exorcisme. Les jours passaient et il n’y avait aucun prémices d’amélioration.

Les prêtres décidèrent de baptiser Roland, ce qui déchaina l’adolescent. Il devint encore plus violent et haineux durant plusieurs jours. Jusqu’au jour ou Roland prononça ses mots : « Satan ! Satan ! Je suis Saint Michel et je vous vous ordonne, Satan et les autres esprits mauvais de quitter ce corps maintenant. » 

A partir de ce moment, Roland redevint le garçon qu’il était et semblait calme. Les prêtres ont pensé que grâce à l’intervention de l’Archange Saint Michel, les démons qui ne cessaient de le tourmenter ont été chassés. Roland a pu ainsi rentré chez lui et reprendre le cours de sa vie.

Fait troublant, Roland n’a gardé aucun souvenir de ce passage de sa vie.

Les médecins et psychiatres qui ont examiné le garçon n’ont jamais trouvé d’explication à ce phénomène.

Le cas de Roland a inspiré beaucoup de livres et de films. On peut citer notamment, le livre The Exorcist de William Blatty de 1971 et le film réalisé par William Friedkin, sorti en 1973. Plusieurs livres ont également été écrits sur le sujet, dont le livre de 1993 Possessed: The True Story of an Exorcism ,  de Thomas B. Allen et le livre de 2006 The Real Story Behind the Exorcist ,  de Mark Opsasnick. Les événements ont également inspiré le film Possessed de 2000, basé sur le livre de Thomas Allen, qui serait plus proche de l’histoire de Roland Doe que The Exorcist .

Nous ne connaîtrons jamais les faits réels de la possession et de l’exorcisme de Roland Doe. Ce que l’on peut tout de même affirmer c’est que grâce au succès de The Exorcist , cette affaire a laissé une empreinte indélébile dans notre imagination et dans notre notion de ce qu’est une possession et un exorcisme.

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